Eric Nivot

Auteur-réalisateur

Le temps retrouvé avec France 3

L'écrivain Pierre Michon a dit un jour : « Je n'ai pas besoin d'inventer des vies, des personnages. Il y a suffisamment de gens qui sont morts et qui attendent que l'on parle d'eux ». Ressusciter des morts, c'était ça, le contrat. Que ces morts soient un petit artisan à l'origine d'une saga industrielle, un instituteur révoqué victime d'une machination judiciaire ou un chanoine exubérant à l'incroyable carrière politique, il s'agissait de franchir le pont et d'aller à leur rencontre. Le résultat : quatre films sur le temps, c'est-à-dire sur ce qui passe et ce qui reste, et travaillés eux-mêmes par la question de la trace, du visible et de l'invisible. Bref, quatre films hantés par des fantômes...

 

LES USINES PUZENAT

Bourbon-Lancy. Une petite ville, un gros village, comme on veut,
au cœur d'une région de culture et d'élevage. Un canton arriéré.
On est à la fin du XIX° siècle...

Tout en haut de la voie empierrée, bordée d'arbres,
qui traverse la petite ville, le gros village, comme on veut,
il y a une échoppe. Quand on pousse la porte de l'échoppe,
on trouve des petits outils, des faux et des faucilles.
On trouve Emile Puzenat, forgeron de son état...

Le petit forgeron ne restera pas un petit forgeron très longtemps.
Parce que la révolution industrielle vient d'ouvrir la voie au machinisme agricole
Et surtout, parce que, au fil de ses nombreuses tournées à la campagne, dans les fermes,
le petit forgeron observe, analyse, réfléchit...

(extrait)

 

PIERRE VAUX : LES FLAMMES DE L'INJUSTICE

Pierre Vaux est un instituteur qui se voit nommé en 1844
dans le petit village de Longepierre, en Saône-et-Loire.
Très tôt, il se fait remarquer par ses idées républicaines.
Il obtient la gratuité de l'enseignement dans sa commune
et œuvre pour les habitants les plus pauvres...

En 1851 éclate une longue série d'incendies criminels
qui ravage les trois quarts du village de Longepierre,
créant une véritable panique dans la population.
Le maire de l'époque, auteur avéré de la plupart de ces incendies,
parvient à faire accuser et condamner Pierre Vaux aux travaux forcés à perpétuité.
L'instituteur est conduit au bagne de Cayenne...

Quand on finit par découvrir l'identité des véritables incendiaires, c'est trop tard.
On va même jusqu'à soustraire au dossier de nombreuses pièces prouvant l'innocence de l'instituteur,
les magistrats de l'époque, aux ordres de l'Empire,
ne voulant pas prendre le risque de blanchir un républicain,
un "rouge" comme on disait...

L'histoire de Pierre Vaux est celle d'un crime judiciaire...

(extrait)

 

KIR : UN CHANOINE DANS LE SIÈCLE

Kir. Un nom célèbre.
Un des très rares noms propres à être devenu un nom commun.
Mais qui se cache derrière ce nom ?
Un homme mal connu, à la personnalité complexe, contradictoire et déroutante.
Un chanoine qui entre dans la politique professionnelle à l'âge de la retraite,
un homme d'église qui devient député-maire à soixante-neuf ans,
un prêtre sécularisé qui, pendant un quart de siècle,
grâce à une volonté à toute épreuve et un sens aigu de la communication,
accumule les mandats et devient l'élu le plus original et le plus atypique
des Quatrième et Cinquième Républiques...

(extrait)

 

KIR : LA LEGENDE ET SON DOUBLE

Kir. Un nom célèbre.
Un des très rares noms propres à être devenu un nom commun.
Mais qui se cache derrière ce nom ?
Un homme mal connu, à la personnalité complexe, contradictoire et déroutante.
Un chanoine qui entre dans la politique professionnelle à l'âge de la retraite,
un homme d'église qui devient député-maire à soixante-neuf ans,
un prêtre sécularisé qui, pendant un quart de siècle,
grâce à une volonté à toute épreuve et un sens aigu de la communication,
accumule les mandats et devient l'élu le plus original et le plus atypique
des Quatrième et Cinquième Républiques...

(extrait)